La fabrication du sabre
De tout temps, les hommes ont considéré les armes comme moyen de défense et dans différents pays notamment sur le continent Asiatique (Japon) la différence réside dans le fait que le sabre était érigé comme :
" l'Ame du guerrier " (référence :Ieyasu Tokugawa) à contrario de l'Europe.
Lames Katanas fin 18 & 19éme.
La prière pouvait être le début de la conception de la lame.
La gente féminime était exclue de l'atelier du forgeron, seul les apprentis étaient tolérés.
Lames de tanto 17éme & 18éme + Wakizashi 16éme.
En effet, celle-ci est régie par un rythme de fabrication très particulier cela commence avec le minerai brut (minerai de fer) qui est fondu dans un fourneau donnant ainsi le tamahagane qui servira à la forge d'un sabre long. Le tamahagane sera ensuite placé dans un four nommé hodo ( en respectant un dosage acier/oxygène). Un martelage permettra ensuite de fragmenter l'acier en petits morceaux; cet acier sera chauffé à une température d'environ 1200° 1300 ° qui servira a former un bloc condensé et rectangulaire, celui-ci sera à nouveau découpé, plié, puis remartelé. Cette opération se répètera plusieurs fois et aboutira à un acier feuilleté assimillé au damas Européen. Cette qualité d'acier déterminera l'aspect extérieur de la lame au niveau de grain, lors du polissage final. Ces martelages permettent l'épuration de l'acier modifiant ainsi la matière première; ce bloc sera plié en U (kawagane), de l'acier plus tendre sera inséré au centre du U (shingane); ce condensé est à son tour martelé à chaud à plus de 1000° facilitant l'étirement de l'acier lors de la forge du sabre. Une fois cette tache effectuée on obtient le sabre brut. Après avoir été mis en forme, la ligne de trempe (yakiba) sera créee, un aggloméra d'argile sera positionné sur toute la lame en évitant le tranchant; la lame sera chauffée à 800 ° sur toute sa longueur et trempée dans un bac d'eau ce qui permettra au sabre d'avoir sa souplesse tout en conservant son tranchant légendaire.
katana shinshinto avec Saya cuir.
Les forgerons (Kaji) de l'époque étaient des hommes particulièrement religieux (shintoîsme) et dans la classe sociale, ils représentaient des artistes. Du fait de sa fabrication complexe, la lame n'était par forgée de la même manière qu'en Europe, en effet, la lame nue était la principale composante de l'arme finie, sinon la seule.Certaines lames nécessitaient des mois de fabrication car le forgeron pouvait préférer tel cycle lunaire, telle saison; le rituel était bien défini, en effet, certains forgerons préféraient travailler la nuit pour le calme et de la sérénité de celle-ci permettant une concentration maximale.
Yakiba de katana
De nos jours, le sabre est considéré comme un objet d'art comme à l'époque féodale.
Durant les siècles écoulés, il y eu toujours des passionnés de grandes lames de forgerons très réputés; entre autre par de la beauté de cette arme et sa fabrication complexe.
Fer de Naginata 18éme.
Si aucun défaut extérieur ne ressort de la lame elle sera confiée au polisseur pour faire ressortir toutes les nuances de l'acier ainsi que la ligne de trempe.
A la fin de toutes ces étapes elle sera signée sur le Nakago (soie). Toutefois, les soies ne sont pas systématiquement signées et peuvent même l'être par l'apprenti du forgeron si celui-ci estime la lame parfaite.
A savoir : outre le fait que les tachi, katana, wakizashi et tanto aient le même mode de fabrication, une unité de mesure est de rigueur pour la classification des ces trois armes : le shaku (30 cm).
Tachi & Katana : de 60 cm à plus d'un mètre
Wakizashi : de 30 cm à 59 cm
Tanto : inférieur à 30 cm
N'oublions pas le Yari (lance) et le Naginata (hallebarde courbe) qui complètent la panoplie du Bushi.
Mei de katana.